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Clet Abraham, les silhouettes de rue

5 avril 2017
Loïc

Chez LC Design, nous aimons le graphisme, l’esthétique, l’épure et forcément le street art. Parmi les artistes dont nous apprécions le travail, nous avons envie de vous proposer un portrait de Clet Abraham. L’artiste, installé à Florence, cultive l’art de la simplicité et celui de la contestation douce en détournant les panneaux de signalisation routière.

Habiller et détourner avec humour les panneaux de circulation dans le monde entier, c’est depuis un peu moins d’une décennie le leitmotiv pictural de Clet Abraham ! L’artiste breton prend appui sur les éléments universels de signalisation pour faire apparaitre une touche de poésie, faire réfléchir et faire sourire. « Son travail se base sur la critique de la froideur signalétique, incorporant une dimension plus humaine à des panneaux symbolisant les règles et l’ordre. »*

Par l’intermédiaire d’adhésifs de sa création, il juxtapose de nouveaux éléments sur les panneaux de sens interdit. Souvent, une ou plusieurs silhouettes noires viennent métamorphoser le panneau en scène rock, cabine de chauffeur, comptoir de bars …

Parfois le ton de l’artiste est plus piquant, à l’instar du pictogramme de voie sans issue recouvert de la silhouette d’un crucifié … ou encore le triangle signalant le danger d’une courbe à droite, transformé en homme cueillant une fleur !… A chacun d’interpréter le sens que l’artiste veut donner à ses messages !
Une chose est certaine, Clet Abraham nous pousse à lever le nez et à découvrir notre environnement avec un autre regard, plus créatif et plus tendre.

L’Uomo comune

Passé par les Beaux Arts de Rennes, Clet Abraham est, avant son parcours street art, un peintre et un sculpteur. La sculpture, il y revient en Janvier 2011, à travers un geste de contestation créative. Alors que le Palazzo Vecchio accueille l’œuvre de Damien Hirst, un crane diamanté évalué entre 80 et 100 milions d’euros. Clet Abraham installe (sans autorisation) une statue, L’homme du commun, sur le Ponte alle Grazie. La silhouette noire est en train de faire un pas dans le vide, voire dans l’inconnu. Il s’agit pour Clet d’inviter les institutions à faire un pas vers l’inconnu plutôt que de céder à la pression d’un marché artistique cerné par la spéculation financière.

Un travail artistique non dénué de risques

La limite entre liberté de création et interdit, est l’un des fondements du travail de Clet Abraham. Si l’artiste est par nature non conventionnel, il doit se jouer de l’autorité, afin de donner à réfléchir au public. Mais la pratique de l’art urbain par le simple fait de modifier, customiser, transformer l’espace, entraine pour son auteur quelques désagréments avec les représentants de la loi. Ainsi, la création, hors des sentiers balisés, n’est pas appréciée de la même façon en France, en Italie ou au Japon.clet1bd Clet Abraham et son amie en auront fait les frais en 2015 après un détournement de panneaux au pays du Soleil Levant. Esprit frondeur, Clet Abraham supporte actuellement, un procès en Italie pour la mise en place répétée de L’Uomo comune. En revanche, en France, les villes invitent l’artiste dans le cadre de festivals : à Paris et à Sète en 2015, Brest en 2016 … Un autre regard, sur une œuvre qui séduit les passionnés d’art urbain.

Pour poursuivre la découverte, nous vous proposons d’en découvrir davantage via les liens suivants. N’hésitez pas à nous écrire ce que vous en pensez.

Notre galerie Pinterest sur Clet Abraham

Une interview de Clet Abraham à l’occasion de son exposition à l’arthotèque de Brest en 2016.

Extrait de la série documentaire « Streetosphere » – Episode : Rome

« Illegale » intervention au TEDx Bologne

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